Ode à ton ex!
- SalmaBK
- 1 janv. 2024
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 3 avr. 2024
2023 s'en va. Une page qui se tourne, un nouveau départ qui se profile?
Pourtant, l’image de ce seul et même visage te colle à l’âme. Tu l’aimes et le détestes à la fois. Car tu n’arrives pas à le semer, à t’en défaire. Ton ex.
Comment prendre un nouveau départ quand le cœur s'attache à recoller les morceaux d'une histoire apparemment finie ? 2024 est-elle une année pour espérer une seconde chance ou le moment de tourner définitivement la page ?
Je ne sais pas pour vous mais moi, je pensais que je m’en serai remise depuis le temps. De cette personne. De lui. Que je serai passée à autre chose, à autre gens. Mais rien, il est là. Toujours présent devant mes yeux, avec la douleur de le voir avec une autre, l’enserrer, l’embrasser, s’afficher publiquement. Alors qu’on avait décidé de nous garder secrets. Que j’avais décidé. Tant de décisions que je ne comprends plus aujourd’hui, que je ne m’explique plus.
"Il ne faut jamais avoir de regrets". " Vivre dans le présent". "Apprendre de ses erreurs et passer à autre chose". Autant de bonnes résolutions, faciles à gribouiller mais beaucoup moins à appliquer. Vous savez, on a beau maîtriser la théorie.. la pratique est une autre paire de manches.
D'autant que le temps s’est retourné contre moi dans notre histoire. Impitoyable. Il ne m’a accordé aucun répit. Il m’a fait tanguer, d’angoisse familiale en déception financière. Tout est arrivé trop vite en 2023, sans me laisser la chance de renverser la vapeur en ma faveur.
Alors, notre histoire a éclaté en cent morceaux. Comme mon cœur, que je pensais endormi, mais qu’il avait réussi, par sa douceur, à faire battre de nouveau, à faire croire à nouveau. Trop tard. Les larmes affluent. Et je pars dans un tourbillon d’hommes, tous plus hideux les uns que les autres. Des corps gros, fins, bourrelés, beaux, musclés, blancs, noirs. Des âmes grosses, fines, bourrelées, belles, musclées, blanches, noires. Qu’importe. Aucun ne lui ressemble. Aucune n’est lui. Ils ne le pouvaient pas, le voudraient ils. Et moi, les enserrant dans mes bras, je ne voyais, en réalité, que lui. Et je me demandais comment il avait pu me toucher aussi profondément, jusqu’à faire trembler mon âme. De peur. Cette peur de ne plus jamais retrouver pareille étreinte, pareil amour. Un amour admirable, comme on aurait pu l’être, si mes angoisses ne s’en étaient pas mêlées.
Lui, pourtant, m’a déjà remplacée. Rapide comme ce temps. Ce temps qui m’échappe toujours. Il n’a plus regardé en arrière, m’a abandonnée, emportant son amour. Le donnant si aisément à une autre. Alors les larmes, toujours, ne tarissent plus. Je ne pensais pas avoir autant de tristesse en moi. Assez pour donner son lot à chaque jour. C’est une colère emmagasinée depuis des mois. L’angoisse d’échouer. Celle de réussir. Celle de ne mériter ni l’une ni l’autre. Tout s’est transformé en larmes. Et mon âme, comme un fil tendu à craquer, a commencé à se détendre, de jour en jour, de nuit en nuit, larme après larme.
J’ai eu beau fuir. Changer de ville, de pays, de continent. Ma blessure semble s’oublier. Jusqu’à ce qu’elle soit assaillie par tous les souvenirs heureux, les paroles échangées, les étreintes passionnées, et toutes ces occasions manquées, pour lui dire à quel point je l’aimais, sans savoir encore ce que c’était que l’amour. Un amour d’efforts réciproques, de gestes doux, d’engagements, de choix. Un amour de vulnérabilité, de pardon et de vérité. Aucun des prérequis que je n’ai pu, ou su lui donner à ce moment-là. Mauvais timing ? Ou mauvaise foi ? Les deux, assurément.
C’est donc une nouvelle année qui commence. Avec un amour infini et sa tristesse infinie. Qu’elle vous soit pleine de vie, avec son tumulte de sentiments, pleine d’un amour incroyable et pur, car au milieu des larmes, il réussirait seul à vous donner des ailes.
Une amoureuse transie,
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